vendredi 29 février 2008

Vendredis du Vin #11 - Mes vins Ibériques

vdvPour cette onzième édition des Vendredis du Vin, François de Méli-mélo gastronomique nous amène en Espagne et au Portugal. Ça ne pouvait tomber mieux. J'étais justement à Valladolid le week-end passé pour une visite beaucoup trop brève, qui m'aura quand même remis en mémoire une autre visite beaucoup plus approfondie des quatre régions productrices qui entourent cette ville, effectuée il y a quelques mois, avec d'autres éducateurs du WSET. J'essaierai donc de m'en tenir à un producteur par région, celui dont le vin aura le plus retenu mon attention.

Valladolid est une petite ville industrielle se trouvant tout près de Ribera del Duero, Toro et Cigales, trois régions produisant des vins rouges à partir de Tempranillo, et de Rueda, qui produit des vins blancs secs, frais et nerveux à partir du Verdejo et du populaire Sauvignon Blanc.

Pago de los Capellanes Joven 2002 and Reserva 2005, Ribera del Duero, dégustés tous deux lors d'une dégustation organisée par le Consejo Regulador. Curieux de choisir un vin Joven (jeune, mais ayant passé 5 mois en fût) dans une région connue pour ses vins rouges sérieux et de garde, mais le Joven s'est démarqué des autres vins de cette catégorie: plus élégant, nez de fleurs, de petits fruits rouges et d'herbes, d'un fruité empreint de réserve et plein de minéralité. Équilibre remarquable et bonne longueur en bouche, il avait tout pour nous impressionner. Son grand frère, le Reserva 2005, affichait la même élégance avec un peu plus de corps, et plus de complexité. L'évolution de cette bodega est définitivement à surveiller.

Libranza, Bodegas Matarredonda, Toro. Désolé pour le millésime, mais j'ai bu ce vin lors d'un merveilleux déjeuner organisé par le Consejo. L'heure étant au bavardage, je n'ai pas noté l'année, mais ce vin m'a donné l'impression d'être plus vivant et expressif que bien des vins dégustés au cours de mon voyage. Il m'a semblé être l'expression parfaite de ce qu'un vin moderne espagnol se doit d'être: sans rejeter ses origines, ce vin regorge d'un fruit pur, joyeux et précis, un vin puissant, c'est sûr, mais dont le but n'est pas de vous jetter de la poudre aux yeux, mais bien de vous procurer simplement du plaisir. Excitant et mémorable ce vin, et je viens de réaliser que je peux me le procurer à Londres. Tant mieux!

Les deux vins de la Finca Museum, Cigales. Cette bodega produit un Crianza et un Reserva tous deux élaborés à partir de très vieilles parcelles (70 à 100 ans) de Tempranillo (ou Tinto Fino comme on le nomme à Cigales). L'âge vénérable des vignes et les très petits rendements expliquent peut-être en parti la très grande minéralité des vins élaborés par Roberto Zarate, oenologue passionné et très doué. Les vins sont bien secs, tendus, et même s'ils ont été crées pour la table, j'en boirais volontiers en toute occasion. Nettement supérieur aux autres vins de la même région dégustés pendant le voyage.

Je fais tout dans le désordre et je termine par le blanc et la région de Rueda. L'Oro de Castillo 2005 de la Bodega Hermanos del Villar, m'a semblé plus fin et plus ferme que tous ceux dégustés pendant la journée. Bien aromatique, avec un nez de fruits tropicaux un rien floral et très minéral, c'est un vin riche, mais tout de même frais.

Avant de vous quitter, j'aimerais attirer votre attention sur le 'Wine Blogging Conference' que tente d'organiser Robert McIntosh à Londres et Ryan Opaz en Espagne. L'événement, qui réunira les blogueurs du vin de tout partout sur la planète, se tiendra à la Rioja du 29 au 31 août 2008. Discussions, visites et dégustations sont au programme. Il s'agira, je crois bien, d'un des premiers événements du genre, c'est donc impératif d'y participer! J'espère tous vous y voir! Si vous avez des question, ou si l'anglais vous donne des mots (!) de tête, écrivez-moi.

jeudi 28 février 2008

A very good Loire red

Last night, I attended a tasting of the UCL Professor's Dining Club. My friend Kathy Burke, the cellarmistress, had a selection of 13 wines reflecting the diversity of the Loire region: there was a sparkling, dry and sweet white wines, reds made by both Pinot Noir and Cabernet Franc, but no rosés. The wine that impressed me the most was a red, which is an achievement for a region mostly known for its refreshing whites and rosés and long lived whites from Chenin Blanc. I have never known anyone who made a point of ensuring their cellar was stocked with Loire reds, but any wine lover with a taste for light, fruity, round, soft, joyful and charming red wines should notice Charles Pain's Cuvée du Domaine 2006, Chinon.

This is the sort of wine New World wine makers would love to make: generously fruity, very fresh and with immediate appeal, it is ready to drink and boasts a very moderate 12.5 % abv. I just phoned the domaine and unfortunately, the wine is not exported to the UK (5.50 euros cellar door). Anyone with an interest in a few bottles or a case should contact me!

lundi 25 février 2008

Back from Valladolid

Back on the A6 bus to London. Vallodolid was good, even if it is far from having the charms other cities in that Spanish province may have. Unlike Salamanca, also located in Castilla, it is devoid of great monuments and places of interest are few. Its center is small, with a good number of shops, restaurants and, as most cities in Spain, it has an average of three bars or cafes per blocks of houses. The absence of great architectural buildings and profusion of venues to eat and drink makes it the perfect place to relax. Since you are free of schedules and opening times, you can wander from one bar to the next without feeling any shame at all. It is an industrial city with good hotels looking for punters during the weekend: another selling point, you get good deals on accommodation.

There's plenty of wines to chose from in the bars and restaurants. Valladolid is located near the four wine producing regions of Castilla y Leon: Ribera del Duero, Toro and Cigales, all producing red wines from the same variety, Tempranillo, and the region of Rueda, producing refreshing whites from Verdejo. They do have it all: Ribera del Duero producing serious, ageworthy wines; Toro, has lively and interesting wines that are packed with joyful fruit; Cigales, an up and coming region showing excellent potential and being largely planted with very old vines (many centenarians); and Rueda, with its whites, when you are having fish, or when you are going for tapas. The only problem with my trip was its length. Daniel and I arrived Friday at 1700 and departed Sunday, at 1500. With only one full day in the city, there was a limit to what we could drink. .

But there was another problem: flying with RyanAir. We did not register one piece of luggage when we purchased the tickets on line and there was no way I was paying an extra 12.00 GBP to bring back the wonderful bottles I found at a nearby shop: Bodegas Museum Reserva, Cigales, Libranza, Bodegas Matarredonda, Toro and Pago de los Capellanos Crianza, Ribera del Duero. But I am not crying, all the wines are available in London, which is still being a wonderful market place for wines from all over the world. More on the wines I did have during he weekend will follow...

mardi 19 février 2008

Aji verde

Dans mon texte précédent, je voulais vous mettre un lien pour la recette d'aji verde, si facile à réaliser, mais je n'en ai pas trouvée qui ressemble à la mienne, alors j'y vais, je vous la donne.

Dans le mélangeur mettre:

Un bouquet de coriandre nettoyé et grossièrement haché

un piment fort vert, sans les pépins

une gousse d'ail pelée

une cuillère à soupe de vinaigre de vin blanc

huile d'olive

sel et poivre

Mélanger et si la texture est trop sèche et que les ingrédients n'arrivent pas à se mélanger, ajouter plus d'huile (mais jamais d'eau, qui dilue la sauce et lui enlève son mordant!). J'en suis complètement accro!

Mon anniversaire, c'est que du gâteau!

Salut à tous qui, comme moi, célèbrent leur anniversaire une fois par année. Je tenais à vous laisser savoir que le mien, célébré hier et tout le weekend précédent, a été l'un des plus réussis et des plus sucrés de toute ma vie.

Samedi, Daniel m'a fait un excellent repas composé de poussins grillés accompagnés de ma sauce préférée, aji verde, picante à souhait, d'une salade de fenouil et d'une autre salade d'aubergine. Le clou du repas : deux pâtisseries de William Curley, meilleur chocolatier britannique en 2007. Ces pâtisseries, on les contemplait à toutes les fois qu'on mettait les pieds au Food Hall de chez John Lewis. Elles sont belles, parfaites, et attirent même celui ou celle qui n'aime pas le dessert. Rien qu'à les voir, on voit bien pourquoi :

Le gâteau framboise et chocolat était divin, l'équilibre entre les deux éléments remarquable, la framboise sûrette se mariant avec le riche chocolat amer, et rien de trop sucré. Le cône en chocolat cachait en son centre de la crème et des cerises et bien sûr, du gâteau. Encore une fois un bon équilibre entre le chocolat aussi riche que la crème qu'il contenait. Les cerises n'ajoutaient qu'un élément de texture, et pas très plaisant avec ça. Tout de même très bon, juste un peu moins réussi.

Dimanche, après un Dim Sum dans le China Town avec les amis, on repart à la maison se sucrer le bec avec un gâteau Fleur de Lys de chez Paul. Comme j'adore les gâteaux faits de mousse au chocolat sur une base de biscuit, j'en reprend encore, en ayant une pensée pour Éric Clavel, le pâtissier du resto Citron-Lime à Montréal, qui, dans les années 80, arrivait à produire avec une régularité exemplaire un des meilleurs gâteaux du genre. Tout cela accompagné de Champagne Bredon (fait pour Waitrose par Piper-Heidseck, à partir des Pinots Noir et Meunier surtout) et d'un Moscatel de Chipiona, et mes copains et moi, on a passé un bel après-midi.

Lundi, c'est enfin le jour de mon anniversaire, et on m'attend au bureau avec un rhum cake, le dernier, fait par Ruth, ma collègue, qui est sur son départ L. Il s'agit d'un gâteau un peu traffiqué, mélange du contenu d'un paquet Betty Crocker et du contenu d'un pudding à la vanille à des oeufs, du rhum et de l'huile, mais le résultat est surprenamment bon. Ce gâteau, on peut le faire avec du Xérès aussi, cliquez ici pour la recette. Un vin de Xérès doux, et même le plus doux de tous les Xérès et de tous les vins en général, un Pedro Ximenes, fera l'affaire.

Moi qui n'ait pas la 'dent sucrée' je vais vous dire une chose. Pour expérimenter la douceur de vivre, faut commencer par la douceur des vivres! Merci à tous les amis qui ont passé de doux moments avec moi!