samedi 29 mars 2008

Vendredis du Vin no 12 - C'est la fête au Grenache!

vdv Salut à tous ceux qui ont si admirablement grenaché à l'occasion de la douzième édition des Vendredis du Vin. Ce thème a touché une petite corde sensible chez certains qui en ont profité pour nous faire part de leur grand attachement au Grenache, cépage sympa et généreux sur tous les plans: en fruit, en douceur, en puissance, en variétés de styles qu'il est capable de produire, en nombre de vins charmants qu'on peut se procurer à petits prix.

Je viens tout juste de joindre les rangs des admirateurs de Grenache. Sa douceur, son manque de colonne vertébrale et sa teneur en alcool parfois surprenante m'empêchaient de le trouver intéressant ou charmant. Et c'est en goûtant d'abord de beaux grenaches gris du Roussillon, celui de Marjorie Gallet du Roc des Anges, suivi de celui Philippe Guard de Coume del Mas, que la soif du Grenache m'a conquise.

Il n'y a aucun vin blanc en revue dans cette édition mais, Lisa, miss Vendredis du Vin, du site Vinorati nous décrit sur son blog son expérience d'une semaine à faire les vendanges chez Coume del Mas. Elle a choisi un vin doux naturel, un 100% Grenache noir, et elle nous encourage à laisser tomber nos préjugés sur ce style traditionel, qui s'est tout de même avéré populaire dans cette douzième édition.

Ce que je viens d'écrire est tout à fait faux, car Olif vient de m'informer que j'ai bel et bien un beau, un puissant grenache gris en liste, tout à fait inattendu, celui d'Éric, d' À boire et à manger. Du bonheur tout plein le verre, et tout autour, un peu de magie...

Tiuscha de Saveur Passion, trouve le thème démocratique et choisit aussi un vin doux naturel de par chez elle, un Rasteau, question d'encourager cette appellation un peu moins 'sexy' que celle de Maury. Chez elle, un plaisir peut en cacher un autre, et pour ceux qui aiment se sucrer le bec, lire jusqu'en bas pour trouver la recette du parfait accord.

Tiuscha, tu seras contente de savoir que le Rasteau est aussi populaire du côté de la pipette au quatres vins. Non seulement le Rasteau, mais ce fameux domaine est aussi populaire car Philippe, qui vient de retrouver ses facultés, a choisi le même, version 2006. Comme il s'est privé pendant longtemps, il nous propose un autre grenache. Et vivement à la poubelle le sirop pour la toux!

À Maigremont, c'est le 'sexy' Maury qu'on a choisi. Un autre vin doux naturel, un 100% Grenache noir, de la maison qui est presque synonyme de l'appelation. Le groupe (ou est-ce seulement Gildas?) a aussi grenaché du côté des vins secs avec un Côtes du Ventoux. Bravo pour la photo, il n'y manquait qu'un petit cycliste en plastique, tombé sur le côté.

On continue dans le doux et le naturel avec une note envoyée par Antoon Laurent qui a dégusté un Banyuls de son pote, Pierre Gaillard. Voici ce qu'il en dit:

"Nous voilà dans un 100% grenache prénommé Domaine de Madeloc Cirera, by Pierre Gaillard. Le vin est, comme le type, génereux. Le nez dévoile des arômes de griotte, crème de cassis, la bouche se montre ronde avec beaucoup de volume, quand à la finale, elle nous laisse sur les épices et le cèdre. Ce vin s'accompagne merveilleusement simplement sur un carré de chocolat.

Merci tOon, de ta contribution et je pense qu'on est tous d'accord pour le chocolat.

Un petit dernier du côté des doux. Ce vin fait également partie de la catégorie 'vénérable' car il date de 1959. C'est moi, et mon groupe de roastbeefs qui savent aussi s'amuser, qui l'avons dégusté mercerdi dernier. Il est toujours impressionant de boire un vin, plus vieux qui soi (pas de question svp). Je suis aussi la seule à m'aventurer en dehors du Frogland pour vous livrer un vin espagnol original et excitant.

On passe aux secs, mais pas au saucissons. Olif, sérieux amateur du Grenache taquin et populaire, celui qui gouleye et qui chatouille, nous donne envie d'aller droit à la cave avec ses notes qui se lisent aussi goulûment que le vin se boit. Si le petit Jo, version vin, est aussi savoureux que celui d'"Être et avoir", il risque d'être très ori, ori, ori... ginal.

Olif et son caviste Baraou ont eu la même idée, ils ont dégusté un vin de désagrément qui n'en méritait pas autant. Depuis son blog en voie de construction, Baraou nage dans des Grenaches soit musclé, soit barbu, ou large d'épaules.

Au tour d'un petit nouveau, Laurent, des Vendredis de Bacchus, un blog d'amateurs de vin bio, qui s'est gardé de revoir les classiques et a craqué pour un Côtes-du-Rhône atypique. J'ai tendance à personnifier mes vins, mais alors là, Laurent, il me bat! Bienvenu et continue à nous faire du cinéma!

Y'a aussi Iris qui a résisté à la tentation de nous comPlôter quelque chose, mais c'est qu'elle a l'embarras du choix! Elle opte pour un Minervois lyrique et nous régale de photos de ceps centenaires, tortueux et fiers.

François, de Méli-Mélo Gastronomique, à défaut de Rayas, se rabat sur deux autres vins de la même maison dont il s'est régalé, avoue qu'on peut même en apprendre de ces amis gogos, et nous confirme qu'aujourd'hui, les producteurs sérieux sauront faire du bon vin même dans les millésimes difficiles.

C'est aussi sur un Châteauneuf-du-Pape qu'un nouveau venu, Stéphane, de buveurs d'étiquettes, arrête son choix. Sa motivation? Le souvenir d'un ami généreux qu'il n'a pas eu le plaisir de voir ces derniers temps. Il faut cliquer tout en bas pour découvrir sa note de dégustation détaillée et bien structurée. Bienvenu aux VdV!

Et pour terminer, on reste dans la vallée du Rhône avec un Châteauneuf-du-Pape dégusté par Marsha de Wine Babe. Elle s'entoure décidémment de mystère, Marsha. On dirait bien que ça fait un mois qu'elle boit les meilleurs vins de la terre tout en regardant des matchs de hockey sur glace in vivo, à l'aréna. Elle insiste qu'il n'y a pas de plus grand accord que celui du vin avec le Eishockey et, en tant que canadienne, je me dois de la croire. D'ailleurs, j'ai bien espoir que le petit à gauche, qui vient de finir sa première saison, sera, dans quelques années, un réel amateur et qu'il aimera déguster en compagnie de sa grand tante... Je me croise les doigts.

Présidente bling bling ou gnan gnan je ne sais pas, mais un chose que je sais, c'est que je me suis régalée en compagnie du Grenache et à lire les mots qu'il vous a inspirés. C'est la première fois que j'ai la sensation d'avoir joint un groupe, un nouveau groupe de dégustation avec qui partager des émotions et des découvertes. Et me voilà qui rêve, je nous vois nous retrouvant quelque part, là ou le Languedoc rejoint la vallée du Rhône, armés de quelques bouteilles, mais surtout avec la très sérieuse intention de s'amuser...

jeudi 27 mars 2008

Vendredis du Vin no 12 - Place au Grenache!

Déguster des Grenaches, des blancs, des gris ou des noirs, des secs ou des doux, des blancs, des rosés ou des rouges, voilà le thème de cette douzième édition des Vendredis du Vins. C'était le thème que je m'étais fixé pour une dégustation qui a eu lieu chez moi mercredi soir. La présidence de ce Vendredi tombait pile, avec une belle dégustation portant sur un cépage qui reprend de l'aile prévue tout juste deux jours avant de publier.

On a passé une super soirée à déguster huit vins: cinq monocépages et trois assemblages, six secs et deux doux, cinq français, un espagnol, un australien et un sud africain. On a mangé une épaule d'agneau au romarin, une salade de fèves turque et une salade marocaine composée d'épinards, de feta, de noix de pin, et de pain pita avec une vinaigrette à base de sumac. Ce menu méditérannéen convenait parfaitement à notre Grenache qui adore la chaleur et s'exprime à son meilleur dans des conditions arides, en terrain sec et rocailleux.

Je vous parlerai donc des deux vins de la soirée, le premier sec et d'assemblage, et le second doux et de monocépage.

Acustic Vinyes Velles Nobles 2005, Bodegas Acustic, Montsant, Espagne. Ce vin espagnol de la petite région de Montsant, voisine de la célèbre région de Priorato connue pour ses Grenaches puissants et sérieux, est tout à fait original. Le nez est assez inexpressif, un peu de prunes et un côté viandeux, mais au palais, ça explose. L'acidité, très présente sans être agressive, est largement responsable de l'excitation que provoque cet assemblage de Grenache et de Carignan. Ce vin complexe, avec ses notes de citron vert, de chocolat, de pastille mentholée et d'herbes, est long en bouche, costaud mais pas rustaud. Il ne va pas laisser le buveur indifférent.

Vieux Rivesaltes 1959, Mas de la Garrigue, Rivesaltes, France. Oui, le groupe s'est payé une traîte! Une bouteille vénérable de presque 50 ans! À goûter ce vin, on se dit que 50 ans, c'est bien jeune!!! Des notes de chocolat et d'eau de vie, un côté minéral et un peu de tire-éponge, ce vin est toujours bel et bien en vie. Une attaque légèrement salée surprenante laisse place à une belle acidité et à des notes des petits fruits rouges amers. Le vin est riche et encore bien en forme pour avoir près de 50 ans. C'est un bon vin qui donne des lettres de noblesse au Grenache Noir (100%).

Quand les amis furent tous partis, nous sommes restés, Daniel et moi, à boire les vins doux naturels (nous avions aussi un délicieux Banyuls Rimatges 1986 du Cellier des Templiers) et je me suis promise que la prochaine fois, je repartirai du Roussillon la valise pleine de doux Grenaches. Notre Grenache, il est tout à fait sympa, chaleureux et amical, et bien qu'il soit parfois complexe et sérieux, il ne se prend jamais la tête.

lundi 24 mars 2008

Grenache Tasting suite et fin

I was missing three wines, or three pictures that is. Voici donc les trois derniers Grenaches qu'on dégustera mercredi soir. To see them all, click here and and here too. Petit résumé de cette soirée vraiment pas triste vendredi.

mercredi 19 mars 2008

La dernière bouteille

Oh, oh, non, non, je ne suis pas sur le point d'arrêter de boire, faut pas s'inquiéter. C'est tout simplement qu'aujourd'hui, la dernière bouteille de grenache de ma dégustation est arrivée, au bureau, à la mi-journée. C'est la bouteille clé, le clou de la soirée, jusqu'à preuve du contraire. Comme on ne dégustera pas à l'aveugle, ce sera difficile d'en arriver à nous faire changer d'idée, mais peut-être que sa plus proche rivale illustrée ici, saura l'éclipser? Si nous ne filons pas vins doux, serait-ce plutôt les vins de ce message qui domineront l'événement? Quoi qu'il en soit, on ne sera pas en manque de vins ni de sensations. Je réalise qu'il me manque encore quelques photos pour que l'échantillonage soit complet. Je vous reviens donc avec les bouteilles manquantes, mais pour l'instant, voici la bouteille

Superbe étiquette, non? On espère qu'elle n'aura d'égale que le vin qui est dans la bouteille.

lundi 17 mars 2008

Wine silence and two more Grenaches

Yesterday, something rather very rare happened to me. I did not drink wine, not a sip, tasted or swallowed. This is normally what happens when I do not have dinner at home or at a friend's. It was liquid silence all around, but for a very good cause, that of music. Daniel and I went to the Union Chapel to hear Colleen, a French electronica artist and one of my favourite musicians these days. It was a treat to see this shy, unassuming and serious young woman perform her magic, for she crafts sounds, having an affinity with them that few of us have. She records a track and builds onto it, reaching a great degree of harmonious richness. Her music is also very feminine, never heavy nor imposing, soft yet intense. She uses the guitar, the clarinet, the viol, chimes and music boxes to achieve this orchestral intensity on her own. She records on the Leaf Label and is well worth investigating, if you want to get away from the beaten path. And now, two more of the Grenaches that will be part of the tasting next week will be revealed. One was a gift from my friends from Perpignan, and the other could only have been purchase in a London shop. Which is which?

samedi 15 mars 2008

Le mois du grenache

En fait, petite confession, j'ai choisi le thème du grenache pour les Vendredis du Vin no. 12 car je prépare une dégustation sur le thème du grenache à la fin du mois de mars. Aujourd'hui, j'ai commencé les achats. Je me limiterai à 8 vins, car un des vins choisi pour la soirée me coûtera une beurrée (en bon québécois) ou la peau des fesses (en français universel pas raffiné). Je me tais, j'en dirai plus si j'arrive à me procurer la dite bouteille.

Y'a rien qui batte une journée où on rend visite à son marchand de vins. J'ai dû limiter ma visite à mon heure de lunch, mais même si ma visite a été courte et que j'aie dû prendre le métro pour me rendre à mon but, j'ai bien aimé ma petite évasion. J'ai visité Lea and Sandeman, sur la rue Kensington Church Street. Ce marchand spécialisé en vins français et italiens proposait trois vins dont l'origine et le prix me convenaient. Je vous mets les photos de mes achats de grenache, sans en dire plus long! Sauront-ils trouver place dans ma revue du 28 mars? Peut-être que oui. Oui, j'ai acheté plus que trois bouteilles et non seulement des grenaches, difficile de faire autrement le jour de la paie!

Quand je dis que Lea and Sandeman est spécialisé en vins français et italiens, c'est vite dit. En fait, on y retrouve des vins de partout. À Londres, côté vin, on retrouve tous les styles et tous les pays producteurs assez facilement. On a l'embarras du choix, ou presque. Parfois notre choix est limité par la quantité minimale de vins à commander (12 bouteilles) où par le prix de la livraison, qui, dans une ville où le transport coûte de plus en plus cher, vaut bien le prix de deux bonnes bouteilles! Enfin, on ne peut pas tout avoir!

vendredi 14 mars 2008

Felton Road Estate Pinot Noir retasted

I am retasting this wine two days after the tasting, or, in other words, two days after the bottle being opened. The wine is still holding on, with more noticeable acidity, it feels lighter and more drinkable on the whole. There is more fruit (prunes) and greater minerality (ink, rubber) and ends with a green sappy finish. This was not decanted on the night and perhaps it should have been. Better and easier to drink than Wednesday! Still, I would not rush to buy a case.

jeudi 13 mars 2008

Felton Road tasting, blame it on the vintage?

Last night, the tasting group gathered to taste ten Felton Road wines (see list below), all from the 2006 vintage, with the exception of the 2005 Pinot Noir Block 5. I was really looking forward to tasting the wines of this very successful New Zealand winery. I was planning on publishing my notes on all the wines. Unfortunately, the results were not as good as expected. I will publish the notes on the Rieslings, which happened to be the most successful wines of the evening. I am puzzled when I try to understand what is going on with the other wines, as this was my first tasting of Felton Road's whole range. The least we can say about the Chardonnays is that they have plenty of character. Although both the Elms Vineyard and the estate Chardonnay are very crisp, to the point of being steely, I could not link them to Chablis or to any other Chardonnay producing corners of the world. Both were very bitter and austere and gave not an ounce of pleasure to anyone seated at the table. There is no doubt that the generously oaked estate Chardonnay needs time, but the style is so unusual and unfriendly that it is difficult to predict a future for that wine.
On tasting the 2006 Pinots, all tasters experienced a burning sensation caused by the impressive 14.5% abv. If, on the nose, the wines displayed some of the charms associated with Pinot, on the palate, they were slightly bruising, demanding and abrupt. You felt that the charming raspberry fruit and perfume associated with Pinot Noir were present but masked by the heat of the vintage. Blair Walter, wine maker at Felton Road, does mention in his comments on the Felton Road web site that they experienced some intense heat in 2006. This is not hard to believe when you taste the Pinots (also of note, in 2006, Central Otago's has known an increase in production of 220 % on the two previous vintages, magic!!). The Block 5, a big Pinot by any standard, showed more elegance and more obvious Pinot character, but was from 2005.
Probably half of the tasters enjoyed the Vin Gris, a Pinot Noir based white wine of the very lightest pink hue. Somewhat savoury, bone dry and full of character, it will go down well with food.
If the wines of Felton Road are somewhat disorienting and demanding, they are certainly far from being dull. I look forward to tasting other vintages. If you are able to shed some light on the wines, please feel free to comment below. Now, the Riesling notes:
Block 1 Riesling 2006
On the nose, it is yeasty, with sweet lime and fresh mineral notes. Sweet with good balancing acidity, rich yet very fresh and lively, with the same finish of freshly-squeezed orange and lemon juice as in the estate Riesling, but with more elegance. With age, the sweetness will mellow leaving a complex Riesling of great varietal character and richness. Delectable now, but will reach a summit in a few years. Great length and weight achieved at a very humble 9.5% abv. 17.5 / 20
Riesling 2006
Light petrolly and some mineral notes, but mostly yeasty on the nose; unexpectedly medium dry with lively acidity, great balance and good weight, with a finish reminiscent of freshly squeezed orange and lemon juice. Very clean and crisp, feels less full bodied than the Dry Riesling, but then, there is less alcohol. 16.5 / 20 £13.95 Imbibros (UK)
Dry Riesling 2006
Quite pale and smelling yeasty, lively and fresh; feels bone dry (although I know there is approximately 10 grams of residual sugar!), clean, pure and crisp with good weight and length. Alive! 17 / 20 £13.95 Imbibros (UK)
Wines tasted:
Dry Riesling 2006
Riesling 2006
Block 1 Riesling 2006
Chardonnay Elms Vineyard 2006
Chardonnay 2006
Vin Gris 2006
Calvert Pinot Noir 2006
Pinot Noir 2006
Block 3 Pinot Noir 2006
Block 5 Pinot Noir 2005

jeudi 6 mars 2008

Vendredis du Vin #12 - Place aux grenaches

vdv
Et oui, il s'agit bien de la douzième édition des Vendredis du Vin. Cela fait déjà un an que les blogueurs francophones amoureux du vin se retrouvent pour échanger, discuter et découvrir, tous les derniers vendredis du mois. En tant que présidente du mois de mars, qui clôt cette première année, je commencerai donc par remercier Lisa Roskam des Vendredis du vin et de Vinorati, d'avoir pris l'initiative et de nous avoir fait travailler dur ces douze derniers mois. Assidue et certainement dévouée à ce liquide magnifique qui coule de la bouteille et fait couler nos plumes, Lisa a su veiller au feu. Bravo, encore merci et continue! Allez, tous à vos verres et vos claviers, c'est un mois à souligner!
Vous êtes peut-être surpris par le thème et auriez pensé que les bulles, ou encore les vins liquoreux, qu'on ouvre pour célébrer les grandes occasions, auraient été de mise. Mais, tout comme les Vendredis du vin, le grenache gagne en popularité. Longtemps négligé, cultivé pour atteindre des rendements faramineux et produisant des vins insipides et doucereux, le grenache est maintenant planté par bien des producteurs qui, inspirés par le Priorato et Châteauneuf-du-Pape, espèrent en arriver à produire de grands vins qui parlent de leur terroir, comme le font l'Ermita et Château Rayas. Si on le taille sévèrement et qu'on le plante dans des sols arides, difficiles et peu fertiles, notre grenache donne des résultats impressionnants. Lui accorder notre attention en revient à célébrer la viticulture à son meilleur! Et puis, y'a rien de tel qu'un gros cannon...nau (grenache pour les sardes!) pour marquer l'occasion.
Vous avez l'embarras du choix: en France, on produit des grenaches dans tous les styles, des blancs, rosés et rouges tranquilles et des vins mutés, que ce soit des Chateauneuf-du-Pape, des Gigondas,Tavel, Lirac, Banyuls, Maury, Rivesaltes, Languedoc et plus particulièrement le Roussillon, pour les blancs et les gris. En Espagne, beaucoup de rosés sont produits à partir de ce cépage, et le nord-est du pays, incluant le Priorato, produit les plus grandes expressions de ce cépage. En Italie, on le retrouve surtout en Sardaigne, sous le nom de Cannonau. En Australie, McLaren Vale et la Barossa Valley comptent plusieurs amateurs et en Californie, on retrouve le grenache principalement dans les régions de Mendocino et San Joaquin Valley.

Choisissez d'abord votre grenache: qu'il soit blanc, gris ou noir, il faut que le vin soit de monocépage (100% grenache) ou que le grenache constitue au moins 50% de l'assemblage. Puis, faites-en la revue, publiez-là sur votre blogue le vendredi 28 mars (jusqu'à minuit) et écrivez-moi ou laissez-moi un commentaire ci-dessous pour m'en informer. Si vous n'avez pas de blogue, envoyez-moi votre texte et je me ferai un plaisir de le publier.

On se retrouve donc à la fin du mois. J'ai déjà hâte de voir ce que vous allez dénicher.

Geneviève gareauxgouts

lundi 3 mars 2008

A Taster's Christmas

Last Friday, at the flat, Daniel and I hosted 11 tasters from my wine tasting group for a belated Christmas tasting that could not take place in December because too many tasters were away. As you will see below, we had a very good evening. Each taster was asked to bring a festive wine along with matching food. Most of us did not make any tasting notes because we did not have a table big enough to sit everyone around it. Holding plate and glass without dropping nothing on the floor was hard enough without trying to write your impressions. Afterall, this was also a celebration, a party and drinking was in order. The downside is that I can not report with great details on any of the wines. But, not to forget the evening and its wines, I post here the pictures of the labels and will only name my favourites (which could have been slightly different should I have taken notes): Zeyssolff Riesling Grand Cru Zotzenberg 2000, Marina Cvetic Trebbiano d'Abbruzo 2002, La Tour Carnet 2003, Haut-Médoc; Matusalem.