lundi 30 juillet 2007

Un petit courriel pour sauver Cornas
On vient de faire revivre un plan de construction d'habitations sur les meilleures parcelles de l'appellation Cornas qui produit des vins charnus et puissants en Rhône Nord. Les vignerons, bien sûr, se mobilisent derrière le syndicat afin de prévenir la disparition de 3.4 ha des meilleurs terroirs. Aidez-les en envoyant un courriel à vinparis@wanadoo.fr contenant le texte suivant:
Sauvez Les Mazards! Comme amateur de vin, je suis contre le project d’urbanisation à Cornas.
Ajoutez-y votre nom, votre adresse, votre courriel et votre profession, si vous le souhaitez.
Allez-y, troquez, pour un instant, vos verres pour le clavier!

samedi 28 juillet 2007

Bonny Doon c'est son nom

On ne le chante pas, mais on le boit! Bonjour à tous les amateurs de Daniel Boon qui auront reconnu par les mots qui précèdent le thème de l'émission de grand coureur des bois! Désolé pour ce long silence non-annoncé, mais j'étais en vacances et me voilà revenue...

C'est justement dans le bois au nord de Montréal que j'ai bu ce vin blanc. Nous prenions l'apéro sur le bord de la rivière à Sainte-Émilie-de-l'Énergie. J'ouvre une bouteille de Pacific Rim Riesling de Bonny Doon, achetée sur le compte de la réputation d'excellent producteur et de parfait excentrique du proriétaire, Randall Graham (visitez les sites...). Léger bien qu'un peu fort en sucre résiduel, l'exemple était vivant, aromatique (on assemble 25 % de riesling de la Mosel au riesling de l'état de Washington pour accentuer les notes florales et vivifier l'acidité), fruité (apricots, fruits tropicaux) et loquace ou plutôt non, chantant. Muni d'un bouchon dévissable, il est facile à ouvrir mais son plus grand charme pratique, à l'heure de l'apéro où les conversations vont bon train, sont les étiquettes peu communes collées sur la bouteille.

D'abord, le devant, avec cette sorte de Vénus de Milo dans sa coquille qui lit sagement ce qui ressemble à un menu de resto. Ensuite, le derrière de la bouteille, qu'on aperçoit par le devant : des piments, du gingembre, de la citronnelle et de l'anis étoilé, bref, un guide visuel du mariage alimentaire auquel le vin est destiné, mariage qui se résume, en gros, à tout ce qui pique et est asiatique. Joli, unique, et évocante cette bouteille, parfaite pour recevoir les ennuyeux qui n'ont rien à dire, quand vous y êtes obligés.

Daniel Boon, lui, ne se ferait pas prier et aurait certainement des bonnes histoires à raconter.

mardi 3 juillet 2007

De la beauté des immigrants

Buongiorno les cocos! J’arrive au Québec le jour de la fête du Canada, dimanche le 1er juillet. Après le régime bouche-cul de l’avion (poulet en sauce et légumes, accompagnés d’un petit pain, de fromage avec un biscuit, façon anglaise, et comme collation, un calzone tomate et fromage servie avec un scone, confiture et clotted cream! Malheureux les allergiques au gluten!) aussitôt débarqués on se rue chez Villa Wellington, qui, vous l’aurez tous deviné par son nom si bien choisi, est un restaurant péruvien qui se trouve sur la rue Wellington à Verdun tout à côté de Montréal. Là, en compagnie de petites familles aux cheveux noirs et blonds, au teint pâle ou foncé, de couples amoureux et de groupes d’amies de filles ou de gars, nous avons mangé des plats cuisinés grand format, c’est l’Amérique, ma foi. On se commande chacun un plat de bœuf , un lomo saltado pour mon chum, et un seco de carne con frijoles (haricots secs) pour moi. Les oignons blancs dégorgés dans l’eau et le vinaigre servis avec mon plat sont totalement digestes et délicieux. Du vin rouge (pas mal du tout), de la bière, et une addition pas trop gourmande, et nous voilà heureux, bien loin de Londres, où un malheureux sandwiche te coûte la peau du cul! Le lendemain, avant le départ pour Sainte-Émilie-de-l’Énergie, un peu de food shopping s’impose. On quitte Verdun, direction China Town, pour se procurer du saké, de la sauce soya et autres condiments orientaux, question d’éviter le pâté chinois. C’est jour de congé, fête nationale oblige, et il est un peu tôt, car nous sommes encore sous l’influence du méridien de Greenwich. On poursuit notre chemin, remontant le boulevard Saint-Laurent jusque chez Milano, dans la petite Italie. Ouvert à huit heures (c’est congé), Milano m’apparaît comme la caverne d’Alibaba : beaucoup plus grand que que le magasin de mes souvenirs, la place regorge de produits italiens, sent le petit lait frais et le saucisson. Le bonheur! Dès l’entrée, on se retrouve dans les pâtes : garganelli, manicotti, orechiette, busali, y’en a de toutes les formes pour tous les goûts. Je vous le dis, après un bonne quinzaine de visites au pays de la Ferrari, en Europe, il n’y a pas plus grand plaisir que de manger en Italie! La diversité, la fraîcheur et la qualité des produits, la simplicité et le respect des saveurs, et le temps que les italiens passent à cuisiner et à parler de cuisine sont la preuve d’une nation amoureuse de son héritage culinaire. Et chez Milano, ça se sent, par le nez, par les pores et par le cœur, et par le choix extraordinaire de pâtes, de viandes, de fromages, d’olives, d’huile et de toutes autres denrées nécessaires Milano, c’est un cadeau de Jupiter, une vraie épicerie qui vous ouvre des horizons, bien loin du spaghetti italien! Des épiceries comme ça, y’en a pas à Londres, où je vis. Montréalais, vous seriez bien fou de ne pas en profiter souvent, régulièrement. Pendant que la SAQ, qui complique la livraison à domicile, qui est fermé le dimanche et les jours de congé, est totalement bouchée, Milano brille et besogne dès l’aube pour le plaisir de vos papilles. Merci ‘mille’ à nos amis italiens compatriotes et immigrants bien vaillants. Le Québec, vous y contribuez grandement, vous le rendez plus beau et le faites avancer.