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samedi 22 septembre 2007

Pour le Sud-Ouest, il faut peiner

C'était le mercredi où mon groupe de dégustation se réunit. On avait cette fois-ci, comme souvent, une bonne raison de se réunir: 12 vins gracieusement offerts par Sabine, qui travaille à la Sopexa. Le thème: les vins rouges du Sud-Ouest. Bien que les vins étaient pour la plupart excellents, bons millésimes, belles maturités, riches et regorgeant de petits fruits rouges, il n'en demeurent pas moins typiques, donc puissants, tanniques et exigeants! Au bout de 12 vins, j'avais le palais aussi fatigué que si j'en avais dégusté 50! J'étais vidée, les papilles presque brûlées par l'effort.

Nous avions parmis nous un nouveau membre que j'avais recruté. Mon neurologue s'était joint à nous pour la première fois. Lors d'une visite professionnelle (la seule que lui ai faite d'ailleurs, au cas où vous vous demanderiez), je lui avais avoué être l'un des tuteurs du WSET pour atténuer le fait que ma consommation d'alcool dépasse les limites recommandées... Il est en effet tombé dans le piège et je n'ai même pas eu besoin de lui révéler que lorsqu'il il s'agit de vin, je ne sais pas compter le nombre d'unités. Ces yeux brillaient, et c'est avec enthousiasme qu'il a répondu à l'invitation de joindre notre groupe. Et bien, il a eu droit à une vraie initiation, ses sens dans tous les sens, à goûter ces vins gigantesques et à suivre les commentaires et les débats qu'ont suscité ces vins. Reviendra-t-il? que je me suis dit. Le lendemain, un courriel m'apprend que non seulement il a tenu le coup, mais qu'il a adoré sa soirée.

Tout amateur de vin qui se respecte en aurait fait de même car les vins, même s'il fallait se les mériter, en valaient largement la peine. Voici la liste des vins dégustés. De bons producteurs ils le sont tous, mais, en particulier, les Montus et les Plaimont ont bien plu.

Les Cahors

Château Haut Montplaisir Prestige 2003

Château de Haute Serre 2003

Les Madirans

Château Montus 2003

La Tyre Montus 2003 Brumont

Château Peyros Vieilles Vignes 2001

Domaine Berthoumieu 2004, Cuvée Charles de Batz

Plénitude, Plaimont 2001

Les Gaillacs

Château de Saurs 2002 Réserve Eliezer

Château Larroze 2005

Et le reste

Domaine Le Roc, Cuvée Classique 2004, Fronton

Domaine de Mignaberry 2003, Irouléguy

Le Faîte 2004, Plaimont, Côtes de Saint-Mont

mercredi 18 avril 2007

Sakés et télé

Me voilà à 'the Hide' en train de siroter une eau minérale. J'ai marché, comme il se doit dans une grande ville, et maintenant, j'ai soif. Non seulement ça, je suis en avance, vrai miracle! En avance pour une dégustation de Saké qui a lieu à mon ancienne école, le 'Wine and Spirit Education Trust'. Le bar se remplit de japonais enthousiastes, le sourire aux lèvres en anticipation de la soirée où leur boisson nationale sera mise à l'honneur. Sans prétendre aimer le Saké (qui m'a souvent rendue malade, mais à qui la faute, au Saké ou à moi?), je me suis inscrite par curiosité, pour en apprendre sur un alcool que je connais peu. Approchent les 19 heures, je monte les marches pour arriver dans une salle pleine de japonais, plusieurs d'entre eux en kimono marine agrémenté de motifs blancs. Je vois des caméras et des caméramans à gauche et à droite, et tout à coup, j'ai l'impression que je vais assister à quelque chose d'important. Je me choisi une bonne place, dans la première rangée, tout juste à la droite de la table du présentateur. Ils se sont presque tous exprimés en japonais, avec la traduction assurée par la jeune et talentueuse sommelière du restaurant Zuma. Arrive enfin le moment le plus attendu de la soirée, la dégustation. Neuf Sakés à déguster, tous accompagnés d'une petite quantité d'eau de la distillerie, qui a servi à faire le Saké. On nous informe que c'est une pratique populaire au Japon que de servir non seulement le saké mais aussi l'eau qui entre dans la confection. C'est par souci pour la santé, l'abus de substance oblige. Je verse le premier Saké dans mon verre. Contrairement à tous les Sakés transparents, sans couleur, bus jusqu'à maintenant, ce Saké a une robe dorée assez profonde, ma curiosité est piquée à vif. Je plonge mon nez dans le verre : surprenant! Surprise mais aussi émue, comme lorsqu'on rencontre une personne intègre, bonne et singulière pour la première fois. Ça sent le fromage à plein nez, tellement que je me dis que si j'avais dégusté à l'aveugle (je veux vraiment dire avec un bandeau sur les yeux) sans avoir aucune idée de l'objet de la dégustation, j'aurais choisi pour objet le fromage! Revenue de mon émotion, je trouve aussi des notes de miel (ce Saké est doux), de soufre et des notes oxidées. Sa souplesse en bouche est remarquable. C'est inattendu, totalement différent et délicieux. (C'est le premier Saké de la liste à droite) Nous dégustons les huit autres Sakés tant bien que mal, pendant que tous les producteurs, tour à tour, nous présentent leur Saké (dur de se concentrer sur les sensations et d'essayer de comprendre les explications). C'est terminé, je suis ravie, tous les Sakés ont fait preuve d'originalité. Je suis sur le point de partir quand on braque une caméra sur moi. Voulez-vous répondre à quelques questions pour la télévision japonaise? Stimulée par les Sakés, me voilà qui répond...oui. Je crains bien que mon entrevue ne subisse beaucoup de coupures au montage, mais tant pis, le plus beau c'est d'avoir tout à apprendre quand sa curiosité a été piquée!