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dimanche 16 septembre 2007

Back with a Junmai!

Septembre est bel et bien de retour. C'est la saison des dégustations qui reprend. Lundi dernier, pour commencer du bon pied, j'ai assisté à une soirée saké organisée par WoW (Women of Wine) avec iSAKE. Prenez deux sommeliers français et une jeune japonaise spécialiste de saké et vous avez iSAKÉ, une jeune entreprise qui cherche à éduquer l'Europe à propos du saké et à élargir le monde de la gastronomie en proposant des alliances mets occidentaux et sakés qui sont, ma foi, très réussies.

Nous avons eu droit à six sakés, tous bien différents les uns des autres (il existe sept types de sakés haut de gamme). Chacun était associé à un plat. Certains mariages ont été particulièrement réussis, comme celui du tout premier saké (Junmai), un saké rosé, fait à partir d'un type de riz rouge très ancien, accompagné d'une tortilla espagnole farcie aux shiitakés. C'est incroyable ce que le saké faisait ressortir le goût du champignon. Je crois que l'accord suivant, d'un saké Nigori Junmai Daigingo, d'ailleurs un de mes favoris de la soirée, avec une rillette de porc accompagné d'une confiture de tomates et de piments forts, était le plus réussi, en fait, c'était parfait. Ce saké frais et crémeux arrive à égaler la richesse du porc, et à accompagné harmonieusement le confit de tomates et de piments forts, deux des aliments les plus difficiles à combiner. Bravo! iSAKE ont fait équipe avec le chocolatier Demarquette, pour créer un chocolat au saké rosé. Le chocolat domine un peu le saké, mais on vit un réel plaisir quand la bouboule éclate et laisse s'échapper le saké qui se mélange au chocolant fondant.

En écrivant ce message, j'ai découvert ce site d'un newyorkais absolument passioné de saké, urban saké. Vaut le détour.

Say Onara

mercredi 18 avril 2007

Sakés et télé

Me voilà à 'the Hide' en train de siroter une eau minérale. J'ai marché, comme il se doit dans une grande ville, et maintenant, j'ai soif. Non seulement ça, je suis en avance, vrai miracle! En avance pour une dégustation de Saké qui a lieu à mon ancienne école, le 'Wine and Spirit Education Trust'. Le bar se remplit de japonais enthousiastes, le sourire aux lèvres en anticipation de la soirée où leur boisson nationale sera mise à l'honneur. Sans prétendre aimer le Saké (qui m'a souvent rendue malade, mais à qui la faute, au Saké ou à moi?), je me suis inscrite par curiosité, pour en apprendre sur un alcool que je connais peu. Approchent les 19 heures, je monte les marches pour arriver dans une salle pleine de japonais, plusieurs d'entre eux en kimono marine agrémenté de motifs blancs. Je vois des caméras et des caméramans à gauche et à droite, et tout à coup, j'ai l'impression que je vais assister à quelque chose d'important. Je me choisi une bonne place, dans la première rangée, tout juste à la droite de la table du présentateur. Ils se sont presque tous exprimés en japonais, avec la traduction assurée par la jeune et talentueuse sommelière du restaurant Zuma. Arrive enfin le moment le plus attendu de la soirée, la dégustation. Neuf Sakés à déguster, tous accompagnés d'une petite quantité d'eau de la distillerie, qui a servi à faire le Saké. On nous informe que c'est une pratique populaire au Japon que de servir non seulement le saké mais aussi l'eau qui entre dans la confection. C'est par souci pour la santé, l'abus de substance oblige. Je verse le premier Saké dans mon verre. Contrairement à tous les Sakés transparents, sans couleur, bus jusqu'à maintenant, ce Saké a une robe dorée assez profonde, ma curiosité est piquée à vif. Je plonge mon nez dans le verre : surprenant! Surprise mais aussi émue, comme lorsqu'on rencontre une personne intègre, bonne et singulière pour la première fois. Ça sent le fromage à plein nez, tellement que je me dis que si j'avais dégusté à l'aveugle (je veux vraiment dire avec un bandeau sur les yeux) sans avoir aucune idée de l'objet de la dégustation, j'aurais choisi pour objet le fromage! Revenue de mon émotion, je trouve aussi des notes de miel (ce Saké est doux), de soufre et des notes oxidées. Sa souplesse en bouche est remarquable. C'est inattendu, totalement différent et délicieux. (C'est le premier Saké de la liste à droite) Nous dégustons les huit autres Sakés tant bien que mal, pendant que tous les producteurs, tour à tour, nous présentent leur Saké (dur de se concentrer sur les sensations et d'essayer de comprendre les explications). C'est terminé, je suis ravie, tous les Sakés ont fait preuve d'originalité. Je suis sur le point de partir quand on braque une caméra sur moi. Voulez-vous répondre à quelques questions pour la télévision japonaise? Stimulée par les Sakés, me voilà qui répond...oui. Je crains bien que mon entrevue ne subisse beaucoup de coupures au montage, mais tant pis, le plus beau c'est d'avoir tout à apprendre quand sa curiosité a été piquée!